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Jason Bourne, critique

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L’espion amnésique Jason Bourne est de retour avec sa meilleure équipe aux commande : Matt Damon et Paul Greengrass. Un nouveau volet qui n’est plus innovant mais reste tout de même un très efficace blockbuster pour cet été !

Avec les deux meilleurs volets de la trilogie Jason Bourne, le réalisateur Paul Greengrass avait remis à zéro les principe du cinéma d’action avec shaky cam et montage hyper cut mais toujours lisible pour apporter au genre de l’espionnage une véritable brutalité, un réalisme et une paranoïa qui nous emmenait directement dans le film. Mais à la fin de la trilogie, Jason Bourne, ou plutôt David Webb (Matt Damon) avait donc fini par retrouver la mémoire et il n’y avait plus de raison de poursuivre l’aventure. Mais Hollywood ne laissant jamais filer un bon tuyaux a tout de même tenté le spin-off avec Jeremy Renner, Jason Bourne l’Héritage, pas honteux mais pas extra-ordinaire non plus. Il est donc temps de retrouver l’équipe la plus douée au manettes.

Et dès les premières scène, on est plongés dedans. Matt Damon retrouve son personnage d’espion torturé avec une réelle intensité, une nouvelle maturité dans son jeu qui en impose alors que Greengrass, sans forcément se renouveler, nous replonge dans l’ambiance si particulière qu’il a instauré à la saga. Mais pourquoi les faire revenir alors que l’époque post-11 septembre est passée ? Et quelle serait la raison pour laquelle Bourne devrait encore se battre de nos jours ? Quels nouveaux mensonges seraient à révéler ?

C’est dans cette remise en place que le scénario souffre de quelques facilités, trouvant dans un sombre passé familial la raison pour laquelle Jason Bourne devrait reprendre du service. Une raison un peu artificielle qui permet par contre de replonger le héros dans notre Europe contemporaine, celle de la crise grecque, du terrorisme et de la surveillance des réseaux sociaux, de la fin de la confidentialité des données pour le bien de tous. Alors certes, c’est annoncé parfois avec des gros sabots, mais toujours est-il que voir cela abordé dans un blockbuster lui donne forcément une aspérité en plus et fait tout de même un petit peu réfléchir sur notre monde et ce qui peut se tramer dans l’ombre, plaçant alors encore la saga à un niveau plus engagé que le tout venant.

Et avec ce scénario intelligemment paranoïaque, c’est également toute une nouvelle galerie de personnages qui viennent se frotter à Matt Damon et au retour de Julia Stiles. Ainsi Tommy Lee Jones campe un patron de la CIA corrompu parfait alors que Riz Ahmed joue l’innocence du patron d’un réseau social qui tranche avec l’image que l’on peut s’en faire. Ajoutez à cela un Vincent Cassel qui n’en fait pas des caisses et une Alicia Vikander qui joue subtilement des intentions de son personnage et vous obtenez un ensemble qui se tien plutôt bien.

Mais si les personnages et le scénario sont intéressants, il ne faut pas oublier que la saga Bourne est avant tout une saga d’action avec ses morceaux de bravoure mémorables. Et de ce côté, Greengrass n’a pas perdu la main et montre encore qu’il est bien le seul à avoir des scènes d’actions filmées et montées de manière frénétique qui reste généralement très lisibles. De la poursuite au milieu des manifestants en Grèce à la tôle froissée de Vegas en passant par le jeu du chat et de la souris à Londres, tout est toujours mené avec une redoutable efficacité malgré la répétition.

Ce nouveau volet de Jason Bourne est donc un divertissement dans la droite lignée de la trilogie originale qui ne se renouvelle pas mais s’inscrit bien dans les problématiques de notre nouvelle décennie avec une efficacité redoutable et un Matt Damon toujours impeccable.


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